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La production de céréales françaises revue à la hausse

Sur le début de campagne, les exportations françaises de blé tendre sont en retrait de 33% par rapport à la même période l'an dernier selon les données des douanes.

À l’issue du conseil spécialisé grandes cultures, FranceAgriMer a présenté les prévisions de campagne 2024-2025 (1) pour la France. Pour toutes les céréales, la production et la collecte ont été légèrement revues à la hausse par rapport aux estimations d’octobre. Les exportations de blé et d’orge restent à la peine.

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Bien que le bilan de FranceAgriMer donne une production de blé tendre revue à la hausse de 127 000 tonnes par rapport à octobre 2024, à 25,55 millions de tonnes au total. C’est ce qu’a indiqué FranceAgrimer, le 13 novembre 2024, À l’issue du conseil spécialisé grandes cultures. La production de blé tendre reste toutefois en retrait de 27 % par rapport à la campagne 2023-2024. Les importations, prévues à 280 000 tonnes sur la campagne 2024-2025, sont révisées à la hausse par rapport au mois dernier.

La situation est la même pour l’orge avec une prévision de production revue en hausse de 52 000 tonnes par rapport au mois dernier, soit 9,86 millions de tonnes pour la campagne 2024-2025. Pour le maïs grain, la révision à la hausse est de 160 000 tonnes par rapport au mois dernier. FranceAgriMer prévoit donc une production totale pour la campagne à 13,64 millions de tonnes. Il s’agit de la seule céréale dont production — et collecte — progressent par rapport à la campagne précédente 2023-2024.

Du côté des utilisations, l’organisme ne prévoit pas de gros changements, à part pour la fabrication d’aliments du bétail (Fab). En effet, les utilisations de blé et d’orge pour la fabrication d’aliments du bétail ont été revues en baisse de 50 000 tonnes chacune (à respectivement 4,4 millions et 1,15 million de tonnes). Cette baisse s’est faite à la faveur du maïs qui, avec 3,2 millions de tonnes au total prévues sur 2024-2025, représente une hausse de 14 % par rapport à la campagne précédente.

Baisse des exportations vers les pays tiers

Les prévisions d’exportations ont encore été revues à la baisse par FranceAgriMer pour le blé et pour l’orge, en particulier à destination des pays tiers. Pour le blé, France Agrimer prévoit 9,90 millions de tonnes exportées, dont 5,9 millions de tonnes vers l’Union européenne. Les exportations seraient inférieures de 41 % par rapport à 2023-2024. L’orge, avec 5,05 millions de tonnes exportées, dont 2,83 millions vers l’Union européenne, voit ses exportations diminuer de 26 % par rapport à 2023-2024. Les exportations seraient en revanche plus favorables au maïs avec 4,77 millions de tonnes exportées sur 2024-2025 (+13 % par rapport à 2023-2024), dont 4,1 millions vers l’Union européenne.

Ces chiffres reflètent les exportations effectivement réalisées sur les trois premiers mois de la campagne. Selon les données officielles des douanes, les exportations cumulées de juillet à fin septembre sont en baisse, par rapport à la même période l’an dernier, de 33 % pour le blé tendre à 2,1 millions de tonnes, de 35 % pour l’orge, avec 1,4 million de tonnes, et de 5 % en maïs avec 650 000 tonnes.

Suite à des problèmes diplomatiques, l’Algérie, qui achetait traditionnellement des céréales françaises, a récemment retiré la France de ses appels d’offres. « L’objectif est de trouver d’autres marchés », soulignait Benoît Piètrement, lors de la conférence de presse. Pour le président du conseil spécialisé FranceAgriMer, il est aussi important de tenir les débouchés sur un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne traditionnellement acheteurs. « Les relations sont devenues très bonnes avec le Maroc, il ne faut pas lâcher. »

Par rapport au mois dernier, les prévisions de stock de fin de campagne sont ainsi revues à la hausse pour le blé ainsi que pour l’orge. FranceAgriMer estime le stock final à 2,78 millions de tonnes pour le blé (-12 % par rapport à la campagne précédente), et à 1,36 million de tonnes pour l’orge (+7 %). En maïs, le stock final est prévu à 2,44 millions de tonnes (+18 % par rapport à 2023-2024).

(1) Données provisoires arrêtées au 1er novembre 2024, d’après les états déclaratifs disponibles à trois mois de campagne (juillet-septembre).

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